Synergie entre
chercheurs et décideurs

Le gouvernement du Mali a depuis plusieurs années pris en compte le changement climatique avec depuis 2007 un Programme d’Action National d’Adaptation aux Chan gements Climatiques (PANA).

Les enjeux et la vulnérabilité aux changements climatiques diffèrent cependant selon les secteurs socio- économiques, les régions et les groupes de population, par exemple, entre éleveurs et cultivateurs. Une gestion sectorielle des questions d’adaptation et de mitigation est donc nécessaire, comme pour le secteur agricole et la sécurité alimentaire, mais aussi une collaboration intersectorielle avec l’eau, l’énergie, la santé et autres domaines concernés par le réchauffement du climat.

Une vision partagée par les différents acteurs et une feuille de route précise où les priorités sont définies, les synergies et les complémentarités identifiées, entre secteurs et institutions, s’avèrent aujourd’hui nécessaires (Politique Nationale sur les changements climatiques, 2011).

La cartographie et l’analyse des missions des acteurs étatiques et des organisations de la société civile impliqués dans la gestion des changements climatiques au Mali montrent qu’il existe un tissu institutionnel satisfaisant et requis pour que chaque secteur d’activités soit accompagné vers un développement plus durable. Pas moins d’une vingtaine d’organisations ont été identifiées comme clés pour les questions d’adaptation du secteur agricole aux changements climatiques.

 

Construire à partir d’expériences réussies de concertation

L’Agence de l’Environnement et du Développement Durable (AEDD), responsable de la coordination de l’ensemble des actions en matière de changements climatiques, dispose d’un réseau d’experts, provenant de différentes institutions, pour donner des avis et suivre la mise en œuvre du Mécanisme de Développement Propre au Mali. Preuve qu’il est possible de rassembler une expertise de différents horizons.

Des données scientifiques à l’action politique, quelles recommandations ?

Il faut un espace de dialogue durable et formel où chercheurs et décideurs peuvent se rencontrer régulière- ment, pour faire émerger une vision partagée ainsi que des décisions politiques concrètes, basées sur l’évidence scientifique. Il s’agira de former les décideurs pour qu’ils comprennent toutes les dimensions du changement cli- matique (comment se définit la vulnérabilité par exemple). Les chercheurs s’attacheront à produire des résultats de recherche utile au débat politique : étude d’impact, coûts et bénéfices d’une solution d’adaptation, etc.
 
Les problématiques terrain des éleveurs, pêcheurs et cultivateurs ne sont pas suffisamment pris en compte dans l’élaboration des programmes de recherche. Il faut inclure les organisations paysannes et les organisations non gouvernementales dédiées aux questions de déve- loppement durable dans cet espace de dialogue sur l’adaptation au changement climatique car ces organisations peuvent faire remonter les préoccupations de la base.

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