Dialogue efficace entre chercheurs et décideurs sur l’adaptation au changement climatique : AMEDD et CCAFs instaure un cadre propice au Mali

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Mali climatique

L’agriculture Malienne est à 95% pluviale (5% des terres bénéficient d’irrigation) et dépend donc de l’abondance et répartition des pluies pendant la période de mousson de mai à septembre. Elle est particulièrement sensible aux variations climatiques, aux impacts des extrêmes climatiques et au glissement continu du désert vers le Sud constaté depuis déjà plusieurs décennies.

Déjà vulnérables du fait de la forte variabilité et âpreté du climat Sahélien, les paysans Maliens risquent de subir des stress plus importants dans les décennies à venir du fait du changement climatique. Le gouvernement du Mali a depuis plusieurs années pris en compte le changement climatique avec depuis 2007 un Programme d’Action National d’Adaptation aux Changements Climatiques.

Les enjeux et la vulnérabilité au changement climatique diffèrent cependant selon les secteurs socio- économiques, les régions et les groupes de population, par exemple, entre éleveurs et cultivateurs, comme nous l’avons vu précédemment. Une gestion sectorielle des questions d’adaptation et de mitigation est donc nécessaire, comme pour le secteur agricole et la sécurité alimentaire, mais aussi une collaboration intersectorielle avec l’eau, l’énergie, la santé et autres domaines concernés par le réchauffement du climat.

Une vision partagée par les différents acteurs et une feuille de route précise où les priorités sont définies, les synergies et les complémentarités identifiées, entre secteurs et institutions, s’avèrent aujourd’hui nécessaires (Politique Nationale sur les changements climatiques, 2011).

La cartographie et l’analyse des missions des acteurs étatiques et des organisations de la société civile impliqués dans la gestion des changements climatiques au Mali montrent qu’il existe un tissu institutionnel satisfaisant et requis pour que chaque secteur d’activités soit accompagné vers un développement plus durable. Pas moins d’une vingtaine d’organisations ont été identifiées comme clés pour les questions d’adaptation du secteur agricole au changement climatique.

La recherche scientifique sur le changement climatique doit être transposée dans le bon style et format pour être compréhensible par un non expert et amener une action politique concrète et immédiate. Par exemple, les chercheurs pourraient aider la DNA à (re)devenir une force de proposition et d’information sur l’impact du changement climatique, pour la réunion hebdomadaire du cabinet du Ministre de l’Agriculture. Cela pourrait être par exemple une étude d’évaluation du manque à gagner du non accès par les paysans de cultures tolérantes à la sécheresse. Cela permettrait d’influencer la formulation d’idées de projets ou tout au moins la mise en œuvre de projets innovants ainsi que la mise à l’échelle des résultats probants.

Cet effort de vulgarisation, de communication des enjeux et solutions vers le plus grand nombre est essentiel pour que les questions du changement climatique soient sérieusement prises en compte dans le débat politique. La plateforme C-CASA, le réseau des journalistes sur les changements climatiques doivent aider en ce sens. C’est primordial pour le Mali, qui est un des pays les plus vulnérables vis-à-vis du changement climatique.

C-CASA MALI

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Plateforme nationale de dialogue science- politique pour l’adaptation de l’agriculture et de la sécurité alimentaire au changement climatiques

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